Lecture fictivisante et lecture documentarisante d’Odin


La base de la description de ce concept est un extrait de mon texte « Lecture fictivisante et lecture documentarisante : analyse érotétique de Close-Up de Kiarostami », présenté comme travail pour le cours Cinéma documentaire (CIN2104) donné par Lise Gantheret en automne 2008.

Une lecture documentarisante suppose que le lecteur du film se construise une « image de l’Énonciateur, en présupposant la réalité de cet Énonciateur » (Odin, 1984, p.267), que le « je » soit d’une « origine réelle » : ce qui énonce les images et les sons du film est réel et concorde avec ce qui énonce le film dans la réalité. La lecture fictivisante va bien sûr à l’inverse, soit que ce qui énonce ait une « origine fictive », que les images et les sons ne fassent pas concorder l’énonciation filmique avec l’énonciation réelle. La lecture documentarisante peut prendre tour à tour plusieurs énonciateurs réels, par exemple, la caméra, le réalisateur, etc. Un film documentaire peut supposer un énonciateur fictif des énoncés lorsqu’il y a des scènes de reconstitution, par exemple.

Référence

Odin, Roger, « Le film documentaire, lecture documentarisante », Cinéma et réalités (CIEREC, Travaux noXLI), Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, 1984, p.263-278.

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Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


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Lecture fictivisante et lecture documentarisante d’Odin


La base de la description de ce concept est un extrait de mon texte « Lecture fictivisante et lecture documentarisante : analyse érotétique de Close-Up de Kiarostami », présenté comme travail pour le cours Cinéma documentaire (CIN2104) donné par Lise Gantheret en automne 2008.

Une lecture documentarisante suppose que le lecteur du film se construise une « image de l’Énonciateur, en présupposant la réalité de cet Énonciateur » (Odin, 1984, p.267), que le « je » soit d’une « origine réelle » : ce qui énonce les images et les sons du film est réel et concorde avec ce qui énonce le film dans la réalité. La lecture fictivisante va bien sûr à l’inverse, soit que ce qui énonce ait une « origine fictive », que les images et les sons ne fassent pas concorder l’énonciation filmique avec l’énonciation réelle. La lecture documentarisante peut prendre tour à tour plusieurs énonciateurs réels, par exemple, la caméra, le réalisateur, etc. Un film documentaire peut supposer un énonciateur fictif des énoncés lorsqu’il y a des scènes de reconstitution, par exemple.

Référence

Odin, Roger, « Le film documentaire, lecture documentarisante », Cinéma et réalités (CIEREC, Travaux noXLI), Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, 1984, p.263-278.

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