Une discipline à deux perspectives


Dans l’idée de définir les études cinématographiques, je commence en citant simplement les objectifs du programme du baccalauréat de l’Université de Montréal:

Le programme est destiné autant à l’étudiant qui désire faire les premiers pas en création cinématographique qu’à celui qui souhaite acquérir une culture cinématographique et faire de la recherche en études cinématographiques. Il allie de façon délibérée étude et pratique du cinéma afin de stimuler la réflexion, l’analyse et la création. Ces études procurent une solide formation aux personnes qui se destinent à la création, à la production et à l’exploitation dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel. Ces études débouchent aussi sur l’enseignement et la recherche.

Il faut noter que le programme distingue deux « types » d’étudiants: création cinématographique d’une part, et recherche en études cinématographiques d’autre part.

Ce dernier type nous amène à dire que les études cinématographiques peuvent en quelque sorte se définir comme « discipline de recherche ». L’étudiant est toujours dans une optique « d’acquérir des connaissances », où le résultat des recherches de la discipline est ce qui est placé au programme. Mais il peut s’y positionner de deux manières:

  1. étudier le résultat des études cinématographiques pour l’outiller dans un cadre de production;
  2. étudier le résultat des études cinématographiques dans l’optique d’éventuellement y apporter sa contribution.

Plusieurs devineront que je fais partie de la deuxième catégorie de personne. Je tiens tout de même à souligner que ma position s’est clarifiée au sein de mes études, et non en commençant: de façon pragmatique, la plupart des étudiants sont donc d’emblée de la première catégorie, et quelques-uns, comme moi, se font « contaminer » par la volonté de faire progresser la discipline. Il est donc à noter que l’idée n’est pas de se forger un goût du cinéma, ni d’apprendre la technique filmique. Le rôle des étudiants en cinéma est varié, et dépend des intérêts de chacun.

Dernière modification: 31 janvier 2009.

Voir aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Je suis professeur en études vidéoludiques à l’Unité d’enseignement et de recherche (UER) en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue au centre de Montréal.


En libre accès en format numérique ou disponible à l’achat en format papier.


Derniers articles


Derniers commentaires


Catégories


Blogroll


Une discipline à deux perspectives


Dans l’idée de définir les études cinématographiques, je commence en citant simplement les objectifs du programme du baccalauréat de l’Université de Montréal:

Le programme est destiné autant à l’étudiant qui désire faire les premiers pas en création cinématographique qu’à celui qui souhaite acquérir une culture cinématographique et faire de la recherche en études cinématographiques. Il allie de façon délibérée étude et pratique du cinéma afin de stimuler la réflexion, l’analyse et la création. Ces études procurent une solide formation aux personnes qui se destinent à la création, à la production et à l’exploitation dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel. Ces études débouchent aussi sur l’enseignement et la recherche.

Il faut noter que le programme distingue deux « types » d’étudiants: création cinématographique d’une part, et recherche en études cinématographiques d’autre part.

Ce dernier type nous amène à dire que les études cinématographiques peuvent en quelque sorte se définir comme « discipline de recherche ». L’étudiant est toujours dans une optique « d’acquérir des connaissances », où le résultat des recherches de la discipline est ce qui est placé au programme. Mais il peut s’y positionner de deux manières:

  1. étudier le résultat des études cinématographiques pour l’outiller dans un cadre de production;
  2. étudier le résultat des études cinématographiques dans l’optique d’éventuellement y apporter sa contribution.

Plusieurs devineront que je fais partie de la deuxième catégorie de personne. Je tiens tout de même à souligner que ma position s’est clarifiée au sein de mes études, et non en commençant: de façon pragmatique, la plupart des étudiants sont donc d’emblée de la première catégorie, et quelques-uns, comme moi, se font « contaminer » par la volonté de faire progresser la discipline. Il est donc à noter que l’idée n’est pas de se forger un goût du cinéma, ni d’apprendre la technique filmique. Le rôle des étudiants en cinéma est varié, et dépend des intérêts de chacun.

Dernière modification: 31 janvier 2009.

Voir aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *