Une version écourtée de ce texte à été soumise à la revue L’Oeil à vif, revue des étudiants en histoire de l’art et en études cinématographiques de l’Université de Montréal. Vous pouvez lire le texte complet en format pdf.
Notice bibliographique: Simon Dor, « La reproduction mécanisée à la base d’un art de postproduction », 20 avril 2007, en ligne, http://www.simondor.com/articles/fichiers/reproduction-mecanisee-a-la-base-d-un-art-de-postproduction.pdf (page consultée le …).
Résumé
Se basant initialement sur les théories de Walter Benjamin dans « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée » (1991), l’essai théorique tentera de démontrer une transformation de la perception de l’art, par le biais de cette « reproduction mécanisée ». D’abord, il s’agira de définir deux fonctions de deux types d’art – celui d’aura et celui du reproduit – dans le texte de Benjamin. L’art du reproduit entraîne par contre une redéfinition de l’auteur, notamment par une multiplication des réappropriations d’éléments préalablement artistiques. Une œuvre comme 24 Hour Psycho se définit par le biais du film Psycho d’Hitchcock, qui devient le matériau de l’art de Douglas Gordon. Dans certains films de Müller et Girardet, il s’agit de recréer une nouvelle « réalité » fictionnelle dans le montage de plans pris de sources disparates. Chez certains artistes, donc, les images prennent un sens par leur propriété de réappropriées. Ainsi, le texte de Nicolas Bourriaud (2003) nous permettra de concevoir un type d’art actuel qui n’a pas nécessairement la volonté de s’inscrire comme un art unique, mais qui assume être une partie d’un « réseau de signes et de significations ».
Références
Walter Benjamin, « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée », dans Écrits français , Paris, Gallimard, 1991, p.118-171.
Nicolas Bourriaud, Postproduction. La culture comme scénario : comment l’art reprogramme le monde contemporain, Dijon, Les Presses du réel, 2003, 93 p.