Je viens de perdre Sako, presque treize ans après qu’on l’ait recueilli alors qu’il venait d’être abandonné. J’avais une relation particulière avec lui; c’était un peu plus « mon chat » que Laïna et Maya, qui étaient les chattes de Marie avant qu’on habite ensemble.
Mais il est mort aussi de manière un peu plus subite. Il a passé la veille de sa mort dehors, pendant 24h, à se déshydrater et à déambuler dans le quartier jusqu’à traverser un viaduc, on dirait vers notre ancien appartement.
En allant consulter à son retour, après qu’on ait reçu un appel d’une dame qui l’a trouvé, je ne m’attendais sincèrement pas à devoir choisir entre le garder en réhydratation pour voir si on peut traiter sa masse possiblement cancéreuse ou l’euthanasier. Sachant son état de santé incluant les médicaments qu’il prenait depuis quelques années, je ne sais pas combien de temps j’aurais pu lui racheter. Je n’aime pas me dire que j’ai dû choisir entre l’argent et la vie, et ça me dépasse de penser que de nombreux systèmes de santé privés demandent un choix de ce genre — même si ce n’est qu’une minime considération — sur des humains.
C’était aussi un chat plus explorateur, qui voulait connaître les ruelles, prendre du temps tranquille dehors, tout en ayant un fort côté anxieux, venant se coller sur nos juste assez pour se rappeler qu’on était là pour lui. Avec lui, c’est toute une génération de chats qui a connu nos années d’études qui nous a quittée.
Il va vraiment me manquer ce gros chaton.
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