D’abord, pour ceux qui seraient encore réticents à l’admettre, voici un extrait de La Presse (lundi, 29 mai 2006) qui parle d’un « jeu vidéo » où sa propriété ludique se veut dans le fait qu’on ne peut pas vraiment jouer. C’est plutôt de nous qu’on se joue. Voici donc une manière de passer un discours politique dans ce cas-ci. Ce qui impose une certaine remise en question de ce caractère ludique, soit amener l’idée que ce qui fait du vidéoludique un art est sa propriété interactive au-delà de sa caractéristique « amusante »? Sa plus ou moins grande limite à l’interaction se veut une manière de signifier différente, ainsi que les effets de ces interactions.
Ce qui m’amène à donner l’exemple de la série Civilization, en comparant les formes de gouvernement possibles entre le II et le III. Alors que dans le deuxième, une des formes de gouvernement les plus intéressantes est l’ »Intégrisme », qui élimine le « malheur » dans les villes et donne une quantité phénoménale de fonds, on enlève complètement ce type de gouvernement dans le IIIème. Il devient presque inintéressant de prendre un autre gouvernement que la Démocratie, ce qui d’emblée affiche une portée idéologique extrêmement importante, même si le jeu en tant que tel n’est pas l’oeuvre d’un auteur.
S’il est toujours contesté dans la définition traditionnelle de l’art, admettons au moins que le jeu vidéo a un potentiel artistique impressionnant. J’ai donc hâte de voir des programmes d’études universitaires qui se pencheront sur l’aspect artistique du jeu vidéo.
Image de Civilization III tirée de http://www.peliplaneetta.net/arvostelut/140/
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