Jean-Baptiste Duroselle [1] explique, dans son ouvrage L’Europe de 1815 à nos jours, que plusieurs historiens ont analysé la personnalité des hommes d’état en les classifiant dans certains rôles. Par exemple, il parle d’une attitude soit « doctrinaire », soit « opportuniste », en fonction qu’ils tentent d’imposer leur vision, ou qu’ils adaptent leur vision en fonction de garder le pouvoir. On parle aussi de « caractère national », soit de voir certains comportements dans certaines nationalités.
Entre Civilization III et IV, il y a une marge qui est véritablement celle-ci. Dans le III, les caractères qui font différer le jeu sont différents pour chaque nation; par exemple, les Romains sont « Militaires » et « Commerciaux » alors que les Russes sont « Expansionnistes » et « Scientifiques ». Ces caractéristiques sont associées au leader, mais comme il n’y a qu’un leader par nation, ça donne l’idée d’un véritable « caractère national ». D’autant plus que Catherine n’était pas particulièrement « scientifique », et que cette caractéristique tient davantage de l’idée de porter concurrence aux Américains dans cette discipline. Dans le IV, les caractéristiques sont associées aux leaders, qui, dans certaines nations, laissent un choix.
Les conceptions historiographiques ont parfois une influence directe et importante vis-à-vis du gameplay d’un jeu.
1. Jean-Baptiste Duroselle, L’Europe de 1815 à nos jours, 11ème édition, Paris, Presses universitaires de France, 2003.
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